AR.Drone, un quadricoptère pilotable via l'iPhone ou l'iPod touch grâce à une connexion WiFi ad-hoc.
Léger – 400 grammes en mode intérieur, 360 grammes en mode extérieur – et d'une taille d'environ 50 centimètres, l'AR.Drone intègre
deux caméras : l'une frontale, VGA et grand angle, de 640 x 480 pixels, qui permet de voir ce qu'il se passe à l'avant de l'appareil, et l'autre verticale, QCIF, d'une résolution de 176 x 144 pixels,
qui permet de visionner ce qui se passe en-dessous. La vidéo est envoyée en streaming à l'iPhone ou à l'iPod touch : ces derniers intègrent alors des commandes
tactiles qui permettent de piloter l'AR.Drone.
Un jouet de luxe
L'AR.Drone a été présenté par le PDG de Parrot Henri Seydoux comme étant la réunion du jeu vidéo et des modèles radiocommandés.
Capable selon lui d'être piloté de façon intuitive par un enfant de 10 ans, le Drone serait alors un jouet accessible à tous.
Un jouet, peut-être, mais à 299 euros l'objet, il ne sera clairement pas accessible à tous : d'autant que si l'AR.Drone s'avère
agréable et amusant à piloter, son principal intérêt vient de sa partie « jeu vidéo » : parmi les applications proposées au lancement de l'appareil, on trouvera en effet sur l'App Store des jeux
exploitant la réalité augmentée proposant d'opposer deux AR.Drones dans des combats aériens virtuels. Des interactions qui nécessitent bien évidemment de posséder deux Drones et deux périphériques de
commande, ce qui gonfle la note de façon conséquente. D'autres applications exploiteront néanmoins l'aspect « solo » de l'objet, mais l'intérêt apparaît rapidement limité, du moins pour le
moment.
Des performances réelles…
Reste que l'AR.Drone est un objet absolument unique dans son genre, que l'on pourrait presque qualifier d'OVNI : ses 4
moteurs brushless (moteurs sans balais, à aimants)
font tourner ses hélices à une vitesse de 4000 tours par minutes, et sa centrale inertielle composée de puces MEMS offre au Drone une stabilité sans faille, avec une portée estimée à 50 mètres. S'il
perd le signal WiFi, le Drone descend alors doucement par paliers d'un mètre, jusqu'à toucher le sol.
L'appareil est par ailleurs fourni avec deux coques : l'une dédiée à un usage intérieur intégrant des protections pour les hélices, et
l'autre, consacrée à une utilisation extérieure, misant sur l'aérodynamisme de l'objet : Parrot assure d'ailleurs que l'appareil peut rester stable malgré un vent de 15 km/h.
…Et quelques défauts
Concernant son utilisation en intérieur, on émettra néanmoins quelques doutes quant à l'aspect praticable de la chose, à moins de disposer d'une pièce vide de tous objets précieux : car si le Drone s'avère résistant aux chocs, ce n'est pas nécessairement le cas de ce qu'il peut croiser sur son passage. Avis aux parents et aux kamikazes ménagers...
Autres points à prendre en compte : les 4 hélices produisent un vent conséquent et un bruit non négligeable. Ce dernier ne vous
manquera pas au bout des 12 minutes d'autonomie de la machine : il faudra alors 90 minutes pour recharger la batterie à bloc.
Enfin, question sécurité, les hélices de l'AR.Drone sont programmées pour s'arrêter complètement en cas de contact avec un corps
étranger : l'appareil tombe alors à terre. Reste que mettre son doigt dans l'une des pales ne fait pas particulièrement du bien, et qu'un jeune utilisateur pourrait en garder un douloureux
souvenir.
En somme, l'AR.Drone est un gadget de luxe présenté comme un jouet, mais qui séduira sans aucun doute principalement le public geek et
les grands enfants désireux de voir le modélisme d'une autre façon. Il faut également espérer que des développeurs s'intéressent à cette nouvelle plateforme, et proposent des applications un peu plus
variées que le simple jeu de bataille aérienne, et, idéalement, disponible sur d'autres smartphones que celui d'Apple : à ce titre, les
API sont d'ores et déjà disponibles sur le site de Parrot.
La suite sur Clubic.com : L'AR.Drone de Parrot : un jouet pour adultes ? http://www.clubic.com/realite-augmentee/actualite-349244-drone-parrot-jouet-adultes.html#ixzz25MCchrcp